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L’indépendance du Cambodge

     Nous allons parler de l'indépendance du Cambodge, tout d'abord, l'indépendance est pour un pays l'acquisition de son autonomie d'un point de vue politique et gouvernemental. Le Cambodge est un pays situé au sud-est de l'Asie. La capitale du Cambodge est Phnom Penh. C'est un pays qui compte aujourd'hui environ un peu plus de 14 millions d'habitants, et c'est un pays indépendant depuis le 9 Novembre 1953.

Nous allons nous demander comment le Cambodge est devenu indépendant? Quand est-il aujourd'hui du Cambodge?

     Aujourd'hui le Cambodge pacifié peut progressivement s'ouvrir au tourisme, développer ses infrastructures, ses routes, les aéroports, les ports...


     En 1863, le roi Norodom signe un accord avec la France qui établit un protectorat sur le royaume et intègre progressivement le pays dans son empire colonial. La mainmise de la France sur le Cambodge s'inscrit dans le processus de colonisation des trois pays, Vietnam, Laos et Cambodge qui formeront pendant un peu moins d'un siècle l'Indochine française. Dès 1862, la France avait imposé un traité au Viêt Nam qui lui cédait Saïgon, la Cochinchine orientale, ainsi que ses droits sur le Cambodge. Le Siam ne peut alors faire autrement que de réaffirmer sa suzeraineté sur le Cambodge, et la France n'a dès lors aucune difficulté à obtenir du souverain du Cambodge qu'il demande officiellement la protection de la France.
     Le régime du protectorat réserve à la France les relations étrangères et donne droit aux citoyens français de s'installer et de commercer librement dans tout le royaume. En 1867, en échange de la reconnaissance par le Siam du protectorat français, la France s'engage à ne pas annexer le Cambodge à la Cochinchine et accepte de reconnaître la mainmise siamoise sur les provinces de Battambang et d'Angkor.
Entre 1863, début du protectorat, et 1904, mort de Norodom, la France laisse, en gros, Norodom diriger les affaires intérieures du pays en monarque absolu, avec des tergiversations, comme en 1884 où le gouvernement français de Jules Ferry, persuadé que le roi freine les réformes, impose un protectorat beaucoup plus rigoureux, analogue à celui imposé à l'empereur d'Annam (nom que l'on donnait alors au Viêt Nam). Mais une insurrection populaire fait finalement reculer les Français.
     En fait, Norodom qui avait transféré sa capitale d'Oudong à Phnom Penh avait eu des velléités de modernisation, à l'instar de son prédécesseur Ang Duong : suppression d'un certain nombre de charges mandarinales qui consistaient surtout en privilèges sans contreparties en termes de services rendus. Traitement fixe pour les fonctionnaires, avec interdiction de se rétribuer directement sur le produit des impôts, intention d'abolir l'esclavage. Mais toutes ces réformes suscitent une vive opposition de la part de la cour, forçant le roi à temporiser.
     En 1897, Paul Doumer, nouveau gouverneur général de l'Indochine écrit qu’après quarante ans de protectorat français sur la Cambodge, les progrès économiques « avaient été insignifiants pour ne pas dire nuls ».
     En 1904, à la mort de Norodom, la succession revient à son frère, le prince Sisowath, favori des Français. Partisan de la modernisation, il favorise la politique mise en place par Doumer de réalisation d'infrastructures. Les relations avec la puissance coloniale sont améliorées lorsque la France obtient du Siam en 1904 et 1907 la restitution des provinces occidentales. En 1927, Sisowath meurt, et il est remplacé par son fils aîné Monivong. Les deux souverains entretiennent des relations plutôt amicales avec les Français. Les deux administrations, française et cambodgienne, continuent à se partager les pouvoirs. Dans la première partie du XXe siècle, les Français construisent un certain nombre d'infrastructures (routes, voie ferrée Pnom Penh-Battambang, port de Pnom Penh, hôpitaux) mais le développement se fait dans le cadre de l'union indochinoise. Dans la pratique, cela veut dire que les Cambodgiens sont très peu représentés dans les administrations centrales de Hanoï. Au Cambodge même, malgré le développement très modeste du système d'enseignement, des cadres administratifs cambodgiens sont formés, mais les cadres techniques (conducteurs de travaux, artisans…) sont essentiellement vietnamiens, alors que les commerçants sont le plus souvent chinois. Dans les administrations qui dépendent directement du gouvernement général de l'Indochine, comme les douanes ou la justice, on trouve plus de Vietnamiens ou de Pondichériens que de Cambodgiens.
     Le système scolaire dont les écoles de pagode restent la base se développe lentement, mais il ne s'agit que d'enseignement primaire. Le Cambodge ne compte encore en 1937 que 1 000 écoles, dont 813 écoles de pagode, avec 49 500 élèves pour 3 millions d’habitants. Apport « positif » de la colonisation, les données démographiques sont à peu près fiables. Le premier recensement de 1921 dénombre 2,3 millions d'habitants. En 1937, le Cambodge ne dispose toujours pas d’un enseignement secondaire digne de ce nom : les Khmers de famille aisée doivent aller passer leur baccalauréat à Saïgon. En 1937, on compte 631 étudiants inscrits à l’université indochinoise de Hanoi. Parmi eux, trois seulement sont cambodgiens.


     Après la capitulation du Japon en septembre 1945, le Cambodge est reconnu par la France comme royaume autonome au sein de l'Union Française. En 1949, le Cambodge obtient le statut d'Etat associé, par un traité signé par la France. Après de longues négociations avec le Parti démocratique au pouvoir, le roi Norodom Sinahouk dissout l'Assemblée nationale en janvier 1953. Après avoir menacé Paris de se tourner vers Ho Chi Minh, le président vietnamien, que Sinahouk entreprend des négociations avec Paris. Elles mènent, le 9 novembre 1953, à l'annonce officielle de l'indépendance totale du royaume du Cambodge. Sur le plan international, l'indépendance est reconnue et renforcée le 21 juillet 1954 lors de la conférence de Genève, où l'on prévoit notamment le retrait de toutes les forces étrangères du pays. Pour ajouter à son prestige de leader national, Sinahouk abdique au profit de son père, Norodom Suramarit, en mars 1955. Retrouvant le titre de prince, il organise son propre mouvement politique populaire, le Sangkum. Lors des législatives de septembre 1955, celui-ci obtient 82 % des suffrages et gagne la totalité des sièges à l'Assemblée nationale. Pour sauvegarder l'indépendance du pays et l'union nationale, le Cambodge entend respecter un strict non-alignement  en matière de politique étrangère.



Charles et Valentin 

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