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​               Duch est un criminel de la prison de Tuol Sleng. Celle-ci est située à Phnom Penh, capitale du Cambodge. Ce pénitencier était autrefois un lycée qui ensuite a été transformé par les Khmers rouges en centre de détention, de torture et d'exécution entre 1975 et 1979. Quels sont les crimes commis par Duch et quelle a été sa sentence ? Dans un premier temps, nous découvrirons Duch, le bourreau Khmers rouge et les crimes qui lui sont associés. Puis, nous aborderons les différentes phases de son procès pour en arriver à sa condamnation finale.

               Du vrai nom Kang kek Ieu, Duch est né le 17 novembre 1942. Il était le directeur de la prison de Tuol Sleng sous la dictature communiste de Pol Pot (Système politique et social fondé sur la suppression de la propriété individuelle au profit de la mise en commun des biens) des khmers rouges au Cambodge. C'est un ancien professeur de mathématiques. Avant, il était désigné, d'après François Mizot un anthropologue français, comme un jeune fonctionnaire angoissé de bien remplir ses missions.
Duch est accusé de nombreux crimes avec préméditation qui ont pour motifs une violation délibérée des droits fondamentaux d'un individu ou d'un groupe d'individus inspirée par des raisons politiques, philosophiques, raciaux ou religieux. Duch était l’exécuteur en chef de l'un des régimes les plus sanglants de l'Histoire entre 1975 et 1979. En effet, 1.7 millions de Cambodgiens, femmes et enfants compris, sont morts torturés, exécutés, affamés au prétexte qu'ils appartenaient au "nouveau peuple" des bourgeois, intellectuels et propriétaires. Duch a participé a cette extermination en tuant 12380 personnes au sein de la prison de Tuol Sleng.



               Mais celui-ci est démasqué par le photographe irlandais Nic Dunlop alors qu'il vivait paisiblement dans un village cambodgien. Il y est alors détenu depuis 1999. Le 31 juillet 2007 il est inculpé pour crimes contre l’humanité par le tribunal Cambodgien. Son procès commence à partir du  17 février 2009. Le 31 mars 2009, il a admis sa responsabilité dans des crimes et a demandé pardon aux victimes de la dictature communiste : « Je voudrais exprimer mon regret et mon chagrin sincère pour les pertes et tous les crimes » affirme-t-il. Le 27 novembre 2009, Duch demande son acquittement au tribunal alors qu'il a plaidé coupable durant toute la procédure. Il reconnaît les crimes qui lui sont imputés mais n'estime pas avoir été un haut dignitaire du régime de Pol Pot. « Je souhaite présenter mes excuses les plus humbles pour ces décès, mais j’aimerais à présent que la Cour me relâche. Je vous remercie » énonce-t-il. Le verdict, rendu le 26 juillet 2010, le condamne à trente-cinq ans de réclusion pour crimes contre l'humanité. Mais, cette peine est immédiatement revue à la baisse, à trente ans, en raison du fait que la cour reconnaît qu'il a été détenu illégalement par une cour militaire après son arrestation en 1999 ; il ne lui reste donc plus que dix-neuf années de prison à purger. L'accusé comme les parties civiles font appel de cette condamnation.

Mais,  un nouveau procès s'ouvre le 28 mars 2011, à l'issue duquel, le 3 février 2012, il est à nouveau condamné, mais cette fois-ci à la prison à perpétuité, pour meurtre, torture, viol et crimes contre l'humanité, à sa surprise car il lui avait été proposé de collaborer avec la justice en l'échange d'un allégement de peine.

              Ainsi, après de nombreux procès et délibérations, la décision finale de sa sentence a été une condamnation a perpétuité. De ce fait, à la suite d’une trentaine d’années, les crimes commis par Duch ont bel et bien étaient punis et justice a été rendu. Il purge à présent sa peine à l’âge de 69 ans. Cependant, la condamnation de Duch n’est-elle pas excessive ? Ne lui a-t-on pas fais endossé exagérément tous les tords ? En effet, Duch n’est qu’un exécutant qui, à l’image de tous les Cambodgiens soumis au régime, « travaillait » la peur au ventre.

Aurélie et Mélanie

Duch, le chef de la prison de Tuol Sleng

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